Madame,
Monsieur,
Comme vous devez le savoir, la municipalité des Sables d’Olonne a déplacé la statue dite de « saint-Michel » d’un espace privé à un emplacement public, en violation, de l’Article 28 de la loi du 9 décembre 1905 de Séparation des Enlises et de l’État.
La Fédération de la Vendée de la Libre Pensée a fait annuler cette décision par le Tribunal administratif, qui a donné raison à la Libre Pensée et a ordonné le déplacement de cet emblème religieux dans un emplacement privé.
La municipalité a décidé de faire appel de cette décision, ce qui est son droit le plus absolu.
Par contre, et ce n’est pas son droit, elle a décidé d’organiser une « votation » pour que les habitants s’expriment contre cette décision de la justice administrative, pour donner « une base » à son futur refus d’exécuter le jugement.
Cela s’appelle une sédition !
Si une décision de justice ne plait pas à quelques-uns, vous faites « voter » les gens et la décision ne s’applique pas ? C’est le retour à la loi tribale et à la loi de la jungle. On n’applique que les lois qui vous agréent et pas les autres ? On considère alors que les opinions de certains sont au-dessus des lois de la République ?
Cela s’appelle le communautarisme séparatiste !
Madame,
Monsieur du Comité interministériel de la laïcité
Allez-vous acceptez cela sans intervenir et ne pas exiger du Préfet l’application de la loi et d’une décision de justice ? Allez-vous laisser faire ?
Gageons que si cela avait concerné un symbole religieux musulman, vous auriez sans doute crié à « l’islamisme », voir à « l’islamo-gauchisme », puisque cela aurait été la volonté d’un groupe contre les lois de la République.
Il ne saurait y avoir deux poids, deux mesures.
Il y a les mots et il y a les faits.
Allez-vous intervenir pour faire cesser ce scandale
illégal, séditieux et antilaïque ?
Paris, le 3 mars 2022