présentation :
L’INDÉPENDANCE DE L’ALGÉRIE
Dans un mois, l’Algérie fêtera le soixantième anniversaire de son indépendance. Cent-trente-deux ans de colonisation française prirent fin le 5 juillet 1962. Ils laissent derrière eux un très lourd héritage dans la conscience nationale algérienne : l’humiliation permanente des peuples d’Algérie par le colonisateur ; la spoliation des populations du pays ; la répression féroce qui s’est abattue continuellement sur les partisans de l’indépendance, devenue aux yeux du plus grand nombre la seule issue possible ; les crimes de guerre qui ont ponctué cette longue et douloureuse période au cours de laquelle les principes universalistes d’émancipation venus de la Révolution française ont subi d’incessantes violations.
Il ne s’agit pas pour L’Idée Libre de revenir en détail sur la guerre d’indépendance de 1954 à 1962 : nombre d’ouvrages en présentent le dénouement difficile au terme d’un déroulement complexe, où s’enchevêtrèrent guerre civile et luttes fratricides entre Français et entre Algériens. La revue a davantage pris le parti de montrer que la colonisation de peuplement d’une extrême violence de l’Algérie a suscité, dès l’origine, la résistance des peuples composant ce pays. Naturellement, elle évoque des hommes et des organisations qui luttèrent contre la présence française et pour l’indépendance du pays. Elle n’ignore pas non plus la vaine mais belle tentative d’Albert Camus et des libéraux d’Algérie de trouver une issue d’un autre ordre.
Ce numéro aborde aussi certains aspects plus spécifiques de la colonisation française, tantôt pour l’Algérie, tantôt pour la France. En particulier, les libres penseurs ne pouvaient laisser dans l’ombre la question religieuse ni oublier les conséquences politiques de l’indépendance. En dépit des termes de son article 43, la séparation des Églises et de l’État n’a pas été étendue à l’Algérie alors même que les partisans de l’indépendance en ont très tôt demandé le bénéfice pour des millions de musulmans. De même, il a paru utile d’éclairer le débat sur les institutions de la Cinquième République en rappelant que celle-ci est née de la guerre d’indépendance.
Nous remercions les belles plumes qui nous ont aidés.
Dominique GOUSSOT
La couverture
Le Sommaire
Attention! Pour des raisons techniques, ce numéro de l’Idée Libre ne sera disponible
qu’à la fin du mois de juin