Le 30 Juillet 1940, l’archevêque Salieges, celui qu’on qualifiera à la Libération de « Résistant de la première heure » proclamera : « Le Gouvernement légitime de la France a, à sa tête un homme qui a fait don de sa personne à la France. Magnifique exemple de renoncement à tout égoïsme et d’amour généreux de la Patrie ».
La Libre Pensée ne truque pas. Nous reconnaissons bien volontiers qu’en 1942, l’archevêque Salieges a protesté solennellement contre les déportations des juifs. Outre qu’un archevêque sur des dizaines ne change rien à la politique de soutien de l’Eglise à Vichy, pas plus qu’une hirondelle ne fait le printemps, il faut analyser les choses au fond.
Les rares protestations d’ecclésiastiques partent tous du fait qu’ils souhaitent convertir les juifs au catholicisme. Ce sont les nécessités du recrutement religieux qui ont pour l’essentiel dicté ces protestations. Il y a eu là, un point réel de friction entre la doctrine de l’Eglise et celle des nazis. Pour l’Eglise : le juif c’est la religion ; pour les Nazis : le juif c’est la race. Et même un Juif converti, pour Himmler restait un juif et il fallait l’exterminer.